Olivia, juste née

Les détails…

Vendredi 12 septembre 2008.
Je suis énorme. Depuis plus de deux semaines, j’espère que ce sera – qui sait – pour aujourd’hui.
Plusieurs fois déjà, de belles contractions -indolore- me laisse rêveuse.
Ce soir, mes parents sont à la maison, mais demain, nous n’aurons personne, au cas où, pour garder Johanne, ta grande soeur, s’il faut partir accoucher.
Alors j’ai refait le ménage. J’ai rangé encore. Je suis allée me promener avec mes parents et Johanne, j’ai marché vite. Nous avons ensuite joué à la coinche toute la soirée. Johanne ayant plus ou moins démarré sa venue lors d’une partie de cartes chez des amis…
et puis, nous sommes 3 jours avant une pleine lune. Et puis la dame à la sortie de l’école l’a dit : ce sera pour samedi !
Il est 23h30. Sylvain m’aide à détendre mon bassin : nous refaisons les exercices les + sympas de la préparation haptonomique. Il s’endort. Mais l’heure tourne et je me réveille de contractions en contractions, peut-être que ?
Elles me semblent plus sensibles à présent.
samedi, 1h30
je n’arrive pas à dormir. Et si cette fois c’était la bonne ?
Zut, je n’aurais pas dû jouer si tard, je suis vanée.
Allez, au cas où, j’assure : je descends à la cuisine, me chauffe un bol de lait au chocolat, avale des amandes et quelques abricots secs, un peu de banane… je bois de l’eau (tout ce qui me sera interdit une fois à l’usine à bébés). Je prends aussi un spasfon, histoire de pas prendre mes désirs pour la réalité.
2h30, je réveille Sylvain, là ça fait un peu mal quand même… ourf !
génial, l’exercice N° 1 me soulage : papa te soulève doucement vers le haut de mon ventre pendant les contractions, puis te laisse redescendre doucement, bien dans l’axe…
Grand père et réveillé. Il nous aide à tout préparer. C’est peut-être une fausse alerte, mais ça a le goût du vrai -aieeeeuuuuu – làààà. Sylvain a toujours peur de faire le trajet pour rien.
3h20, j’appelle la maternité : j’ai mal toutes les 4/5 minutes depuis un moment, là.
Alors venez.
Alors on y va. Pff, j’ai sommeil.
Nous arrivons. Avant de sonner, on laisse passer une contraction. Nous entrons
Accueil moyen : « c’est pour quoi ? »
- un bébé (andouille) (je dis ça pour avoir un sourire, mais elle n’a pas l’air d’avoir le sens de l’humour, la dame)(quelle question, aussi, j’ai quand même appelé avant…) (et puis je viendrais pas là pour des gaz…)
pipi pot-pot. Ok. On progresse. Je fais un ptit pipi entre deux grosses contractions.
On nous fait entrer dans une salle d’accouchement mais il faut attendre la Sage femme, y’a 6 ou 7 autres mamans sur le grill. Je ne sens plus mes jambes j’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes. Aux contractions, je m’appuie contre Sylvain qui se tiens contre le mur. Ca aide.
Après examen, c’est bien parti « ouvert à 5″.
branchements, perf’ …
Je suis contente d’être allongée, position physiologique ou pas, je ne tenais plus.
L’autre exercice d’haptonomie nous sert alors : la papa m’aide à ouvrir le bassin en portant son poids sur une de mes jambes lors des contr-aaaï-ctions… Je ne vais jamais y arriver, c’est trop dur, je me souviens bien maintenant, je ne veux pas, je veux que ça s’arrête.
Ton père me fait rire, à un moment, j’ai bien mal et tout et il me dit ‘mais il n’y a pas de contraction, là’ ?
??? ah oui…??? (le tableau, je n’avais pas lu le monitoring…)
ET BEN C’EST PAS FIABLE pasque la contraction, c’est moi qui la sent, pas le monito qui bouge. Non mais.
Rhaaa je vais mourir, c’est sûr. Plus question de me toucher, exercice ou pas.
Demande la péridurale, s’il te plait. Je m’endors entre deux contrations, je n’en peux plus.
Tu es sûre ? Je ne sais pas.
oui, demande !
(au moins, on verra où j’en suis)
la sage femme – elle est jeune, douce et sympa, au fait- vient vérifier.
vous êtes à 7 la poche des eaux n’est pas loin… on peut la percer ou attendre la prochaine contraction, si elle sort, c’est que c’est bientôt fini…
Allez, elle va sortir, si c’est la fin, j’attaque la réserve, non mais -OOODINNNNN !
Et voilà comment, vers 5h30, j’ai sorti ta tête de mon ventre -mais coquine, il ne fallait pas faire un collier avec le cordon !!
Après, il y a encore les épaules. Et voilà. L’odeur du bébé le bébé, toi ma petite Olivia, te voilà. Voilà papa, maman oh ! ces yeux…
un peu bleu le bébé. Tout calme.

Le bonheur absolu, c’est que je n’ai plus mal. C’est bon à pleurer, je vous assure.

Olivia, âge 0Peu après, nous apprendrons par mes parents que la petite Johanne s’était réveillée,
brulante de fièvre, à l’heure même ou sa soeur quittait mon ventre…..

Mes petites chéries

Ma Johanne, ma grande à moi, comme je suis heureuse de sentir maintenant si bien la petite Olivia.
Ta petite soeur. Notre deuxième enfant à Papa et moi.

Olivia, tu es très vive dans mon ventre. Comme si tu ne voulais pour rien au monde que je resserre cette place que j’ai tardé à te faire. Mais ça y est. Je me sens prête. Pleine d’amour pour deux maintenant.

Johanne, je me demande comment l’idée de soeur chemine dans ta tête, à toi, l’aînée…
qui grandit si vite et si bien !
Ce matin, tu t’es levée, toute seule, tu es allée sur ton petit pot, et je t’ai trouvée près du bidet, lavant ton pot TOUTE SEULE, avec tous les commentaires : « et maintenant je le lave, toute seule »
dont acte. Et inondation modérée. :-)
Après, en voiture, tu as chanté le vers luisant, puis le chat « non, pas chante maman! » ben tiens, et la liberté d’expression mam’zelle, t’en fais quoi ? tss
Dire que tu vas fêter tes deux ans. Déjà. Comment allons nous fêter ça ? Je voulais te préparer plein de choses, mais je n’ai pas vraiment le temps… Je voulais te monter un petit film rétrospectif, te ré-imprimer des photos, te faire quelques dessins personnalisés, imprimer les textes du blog …
En tout cas, je vais te trouver quelques livres, c’est sûr… et puis je ne sais pas encore…
Il faudra faire un gâteau ! Nous le ferons ensembles.