Ma chère Nanou,

Ce blog est depuis trop longtemps éteint. En effet, la facilité facebookienne a eu raison du peu d’énergie qui me restait pour donner à mes amis des news de ma vie familiale.
Cependant, comme je sais que tu résistes encore et toujours à cet envahisseur particulier ( les Nantais, c’est comme les Bretons, on sait ce que c’est), je vais pour toi faire l’effort de continuer. Et afin de faire d’une pierre deux voire trois coups, je vais m’appuyer sur ce mode épistolaire mais public. Tu auras de mes nouvelles, mon journal continueras à être tenu, et en plus ça résout mon problème chronique du choix des personnes et des pronoms à utiliser ici pour m’exprimer.
Cet été nous nous sommes vu brièvement, un peu trop même… la visite au palais de la découverte était quand même un beau moment parisien. Par la suite, j’ai bien reçues tes adorables robes, qui ravissent nos yeux pour la fin de l’été. Les filles les portent beaucoup.

La semaine dernière, j’ai repris le cours de ma formation par un stage d’une semaine. Les premiers jours nous avons fait de la direction de chœur avec une dame formidable, très jeune, très pédagogue et très douée.
J’ai seulement tiqué autour d’un sujet qui nous est cher : la question du genre…
Elle pointait avec justesse la différence de timbre entre les filles et les garçons, perceptible déjà en ecole primaire. Soit.
Mais ce qui m’a dérangée c’est sa proposition de l’utiliser pédagogiquement en faisant comparer les enfants entre eux, par groupe filles/garçons. Je pense que ce n’est pas utile et qu’on peut atteindre l’objectif proposé ( faire entendre aux enfants des différences de placement de voix pour moduler leur production) par d’autres procédés simples ( désigner un sous-groupe de personnes qui seraient suffisamment représentatif de ce timbre de voix, fusse-t-il composé de garçons, par exemple, sans insister sur le genre qui fait statistiquement différence).
Comme d’habitude, je n’ai d’ailleurs pas su garder ma langue dans ma bouche et j’ai ramené ma fraise pendant le cours lorsqu’elle a formulé l’idée.
Mais bon, pour cette fois, je pense que je suis assez décidée sur le sujet pour assumer mon intervention. Tu me diras ce que tu en penses… (your daughter want’s to play soccer, isn’t she ?)