Coliques du nourrisson et portage

Alors voilà une solution efficace contre les coliques : votre bébé vient de s’endormir et se met pour la Xe fois à pousser des cris désespé-rants/rés ? Vous en avez assez de le prendre dans vos bras, de le mettre sur le ventre, au sein, tête en bas ou autre ?
Laissez votre bébé confortablement installé. Prenez votre écharpe de portage, genre 4,50 m, et préparez le « croisé-enveloppé », noeud savant qui devrait vous permettre de placer bébé tout contre vous. Le temps que votre noeud soit prêt, bébé a replongé dans le confort d’un sommeil certes agité mais sans pleurs, et vous voilà libre et sans bébé sur les bras :-) ! ( à condition de pouvoir sortir de ce #@ de nouage)

Autre solution :
Pour celle qui ont un premier enfant, arrangez vous pour que celui ci ait justement une demande pressante (maman pipi ! ou autre ), et pendant que vous vous occupez du premier, ô miracle ! le second se calme…

Bon, serais-je en train de me rendre compte que je dégainais – peut-être – un peu vite lors des soins apportés à mon premier enfant ? Certaines fois, peut-être.
Merci en passant à ma soeur qui m’a montré, preuve Justinienne à l’appui, qu’un bébé pouvait pleurer en étant bel et bien endormi… (ce qui parfois le réveille mais pas toujours) (comme l’explique aussi le livre de Thirion « Le Sommeil, le rêve et l’enfant », excellent complément à « Un sommeil paisible et sans pleurs », maintenant dispo à la fnac)

Olivia, juste née

Les détails…

Vendredi 12 septembre 2008.
Je suis énorme. Depuis plus de deux semaines, j’espère que ce sera – qui sait – pour aujourd’hui.
Plusieurs fois déjà, de belles contractions -indolore- me laisse rêveuse.
Ce soir, mes parents sont à la maison, mais demain, nous n’aurons personne, au cas où, pour garder Johanne, ta grande soeur, s’il faut partir accoucher.
Alors j’ai refait le ménage. J’ai rangé encore. Je suis allée me promener avec mes parents et Johanne, j’ai marché vite. Nous avons ensuite joué à la coinche toute la soirée. Johanne ayant plus ou moins démarré sa venue lors d’une partie de cartes chez des amis…
et puis, nous sommes 3 jours avant une pleine lune. Et puis la dame à la sortie de l’école l’a dit : ce sera pour samedi !
Il est 23h30. Sylvain m’aide à détendre mon bassin : nous refaisons les exercices les + sympas de la préparation haptonomique. Il s’endort. Mais l’heure tourne et je me réveille de contractions en contractions, peut-être que ?
Elles me semblent plus sensibles à présent.
samedi, 1h30
je n’arrive pas à dormir. Et si cette fois c’était la bonne ?
Zut, je n’aurais pas dû jouer si tard, je suis vanée.
Allez, au cas où, j’assure : je descends à la cuisine, me chauffe un bol de lait au chocolat, avale des amandes et quelques abricots secs, un peu de banane… je bois de l’eau (tout ce qui me sera interdit une fois à l’usine à bébés). Je prends aussi un spasfon, histoire de pas prendre mes désirs pour la réalité.
2h30, je réveille Sylvain, là ça fait un peu mal quand même… ourf !
génial, l’exercice N° 1 me soulage : papa te soulève doucement vers le haut de mon ventre pendant les contractions, puis te laisse redescendre doucement, bien dans l’axe…
Grand père et réveillé. Il nous aide à tout préparer. C’est peut-être une fausse alerte, mais ça a le goût du vrai -aieeeeuuuuu – làààà. Sylvain a toujours peur de faire le trajet pour rien.
3h20, j’appelle la maternité : j’ai mal toutes les 4/5 minutes depuis un moment, là.
Alors venez.
Alors on y va. Pff, j’ai sommeil.
Nous arrivons. Avant de sonner, on laisse passer une contraction. Nous entrons
Accueil moyen : « c’est pour quoi ? »
- un bébé (andouille) (je dis ça pour avoir un sourire, mais elle n’a pas l’air d’avoir le sens de l’humour, la dame)(quelle question, aussi, j’ai quand même appelé avant…) (et puis je viendrais pas là pour des gaz…)
pipi pot-pot. Ok. On progresse. Je fais un ptit pipi entre deux grosses contractions.
On nous fait entrer dans une salle d’accouchement mais il faut attendre la Sage femme, y’a 6 ou 7 autres mamans sur le grill. Je ne sens plus mes jambes j’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes. Aux contractions, je m’appuie contre Sylvain qui se tiens contre le mur. Ca aide.
Après examen, c’est bien parti « ouvert à 5″.
branchements, perf’ …
Je suis contente d’être allongée, position physiologique ou pas, je ne tenais plus.
L’autre exercice d’haptonomie nous sert alors : la papa m’aide à ouvrir le bassin en portant son poids sur une de mes jambes lors des contr-aaaï-ctions… Je ne vais jamais y arriver, c’est trop dur, je me souviens bien maintenant, je ne veux pas, je veux que ça s’arrête.
Ton père me fait rire, à un moment, j’ai bien mal et tout et il me dit ‘mais il n’y a pas de contraction, là’ ?
??? ah oui…??? (le tableau, je n’avais pas lu le monitoring…)
ET BEN C’EST PAS FIABLE pasque la contraction, c’est moi qui la sent, pas le monito qui bouge. Non mais.
Rhaaa je vais mourir, c’est sûr. Plus question de me toucher, exercice ou pas.
Demande la péridurale, s’il te plait. Je m’endors entre deux contrations, je n’en peux plus.
Tu es sûre ? Je ne sais pas.
oui, demande !
(au moins, on verra où j’en suis)
la sage femme – elle est jeune, douce et sympa, au fait- vient vérifier.
vous êtes à 7 la poche des eaux n’est pas loin… on peut la percer ou attendre la prochaine contraction, si elle sort, c’est que c’est bientôt fini…
Allez, elle va sortir, si c’est la fin, j’attaque la réserve, non mais -OOODINNNNN !
Et voilà comment, vers 5h30, j’ai sorti ta tête de mon ventre -mais coquine, il ne fallait pas faire un collier avec le cordon !!
Après, il y a encore les épaules. Et voilà. L’odeur du bébé le bébé, toi ma petite Olivia, te voilà. Voilà papa, maman oh ! ces yeux…
un peu bleu le bébé. Tout calme.

Le bonheur absolu, c’est que je n’ai plus mal. C’est bon à pleurer, je vous assure.

Olivia, âge 0Peu après, nous apprendrons par mes parents que la petite Johanne s’était réveillée,
brulante de fièvre, à l’heure même ou sa soeur quittait mon ventre…..

La rentrée

Bon, ben c’est fait. Primo bilan tout à l’heure.
Ayé, j’ai abandonnée ma petite à l’ECOLE !!
Ca fait drôle quand même. Pourtant, ce ne devrait pas être très différent de la crèche, non ?
C’est la façon dont les gens accueillent qui diffère, je crois. Ils sont profs, ils sont l’ECOLE…
J’espère que ça va te plaire. La maîtresse a l’air sympa, et comme tu es la plus jeune de l’établissement, je pense qu’ils vont te bichonner, s’pas ?
Moi j’ai un problème avec l’école. Un stress qui reste. Quand je vois tous ces enfants.
Et puis, j’ai tout oublié avant de partir, j’ai reperdu tous mes moyens, comme quand j’étais môme :
oublié le dossier, égaré les clefs de voiture avant de partir, perdu les feutres à fournir, …
et la directrice « à midi, sans faute » ! Mais mais mais… je ne suis pas une petite fille madame, c’est quoi ce « sans faute », un réflexe ? Parce que si à midi aujourd’hui vous n’avez pas les 20 pages signées, c’est la mort ?
:-)
Bon, je me calme… je suis toute tendue. Je ne voudrais pas que tu stresses à cause de moi.
Papa et nounou ont dit  » c’est trop jeune ». Ben peut-être, ça c’est toi qui va voir. Il en a de drôle papa, ce n’est pas lui qui prendrait le parti de réduire sa profession pour faire père au foyer… maternelle ou pas.